PECA : « L’aboutissement vient du jeune lui-même, il n’en est que plus fort! »

La vie de nos projets PECA
29 juin 2023 · Laurent Ancion

Quelle in-cro-yable année scolaire! Reconnu comme opérateur thématique par le PECA, ITHAC a pu toucher près de 1.000 élèves à travers toute la Fédération Wallonie-Bruxelles, d’Arlon à Florennes et de Dinant à Schaerbeek, avec des projets qui laissent de belles traces dans les cœurs, et même dans les boîtes aux lettres!

Par Laurent ANCION

 

« Merci de nous avoir fait découvrir des choses que nous ne connaissions pas, que nous n’avions jamais faites! ». Ce cri du cœur, lancé par la 5e G de l’Athénée Royal René Magritte de Châtelet, s’impose comme le meilleur résumé de l’aventure « PECA » pour ITHAC en 2022-2023. Une aventure qu’ITHAC poursuivra bien sûr cette année – n’hésitez pas à nous contacter pour que nous rêvions ensemble.

L’heureux destinataire de ces mots, c’est Adrian Diaz. « Merci de nous avoir laissé exprimer notre créativité », poursuit la lettre, signée par toute la classe de 5e et parfumée de joie. « Mon objectif, c’était que les jeunes puissent essayer des choses le plus librement possible », explique le metteur en scène du Théâtre Coeur de Terre. Adrian Diaz a invité les jeunes à réfléchir à l’idée du mensonge, qui fonde le thème de sa prochaine création. « Les jeunes se sont approprié le sujet en fonction de leur vie quotidienne: on a décidé de travailler sur les influenceurs, les relations amoureuses et le débat politique. Tous et toutes ont écrit, puis enregistré une création radiophonique. »

Mettre le feu aux langues de bois

Le résultat? Il est irrésistible. « Radio Mentira » (« Radio mensonge » en espagnol) combine 25 minutes de fausses pubs, journaux parlés et interviews politiques avec un humour piquant. « Le plus important », insiste Adrian Diaz, « c’est le parcours des jeunes. C’est là, le vrai résultat! Le fait d’être dans une libre exploration leur permet de se découvrir eux-mêmes, de s’étonner et d’aboutir à des choses inattendues. On « joue » ensemble. Ça responsabilise aussi les jeunes: tout ce qu’on va gagner sera lié à l’investissement de chacun. L’aboutissement n’en est que plus fort, parce qu’il vient du jeune lui-même, pas à d’une consigne qu’il aurait appliquée. »

La lettre parfumée de mots doux, de la classe de 5e B à Adrian Diaz.

Au fil des semaines, en complicité avec l’enseignante Hélène Fauvelle, Adrian Diaz a vu changer le groupe. « Des personnes en défi d’écriture ont clairement pris le taureau par les cornes », nous explique l’artiste. « Et tous se sont engagés dans le travail du jeu, derrière le micro. C’était plus simple pour eux que de monter en scène. La voix était centrale, mais j’ai vu aussi évoluer le rapport au corps. Des exercices en cercle ont permis de travailler la connexion aux autres. Même ceux qui étaient plus en résistance au début ont pris plaisir à rentrer dans un jeu qui sortait la classe de ses habitudes. Le groupe a clairement osé aller vers l’inconnu: j’ai vu qu’ils découvraient par le corps la joie de se dépasser. »

Toute l’idée du PECA est là, qui a pour objectif de permettre aux élèves d’accéder à la vie culturelle, mais aussi d’expérimenter des pratiques artistiques. Il se base sur trois composantes: « connaître », « pratiquer » et « rencontrer ». Trois mots qui inspirent l’action d’IThAC depuis plusieurs décennies!

En 2022-2023, ITHAC a touché près de 1.000 élèves avec une cinquantaine de projets « PECA » qui ont ont tous porté de jolis fruits, à l’image du travail d’Adrian Diaz.

Vivement la suite… avec vous?

Le podcast de « Radio Mentira » est à écouter ici!

Pour toute demande d’infos sur les projets «longs» (10 x 2h) ou «courts» (2 ou 3 x 2h) proposés par ITHAC dans le cadre du PECA, écrivez vite à <sophie@ithac.be>

Auteur·ice : Laurent Ancion

Passionné d’art sous toutes ses formes et sous toutes ses coutures, Laurent Ancion a trouvé dans le champ de l’écriture journalistique l’endroit rêvé pour chercher, questionner, rencontrer, réfléchir, analyser et raconter les arts de la scène. Après quinze ans consacrés à la critique théâtrale quotidienne au journal Le Soir, il mène aujourd’hui sa recherche sur un format plus long: le livre de réflexion, dont il cherche avant tout à privilégier la forme joyeuse plutôt que l’assommoir. Laurent est également professeur aux conservatoires de Mons et de Bruxelles, et poursuit en parallèle ses aventures musicales au piano (album « Tout au bord »). Il est chargé de communication et de projets auprès d’ITHAC.

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