Formation: mots et vidéo pour forger des «portraits sensibles»

Nos formations Transdisciplinaire
13 septembre 2024 · Laurent Ancion

Comment l’écriture et la vidéo peuvent-elles interagir pour forger un portrait? Fleur Sizaire, passionnée par les récits de vie, et Amélie Kestermans, vidéaste tout-terrain, unissent leur sensibilité pour vous proposer une formation transdisciplinaire qui vous fera voir le monde autrement!

 

Par Laurent Ancion

Le smartphone, c’est bien connu, a le chic pour aspirer notre regard. Et si tout à coup sa caméra se tournait vers le monde, par votre regard amusé, quel «portraits sensibles» pourraient en émerger? Fleur Sizaire, passionnée par les récits de vie, et Amélie Kestermans, vidéaste tout-terrain, ont rêvé ensemble une formation qui invite notre œil à scruter le monde autrement, pour le raconter par les moyens les plus simples: le bic de l’écriture danse avec la caméra de votre smartphone, pour tisser un art du portrait que vous pourrez ensuite explorer avec vos groupes d’ados. Une irrésistible invitation à «capter la beauté du quotidien», esquisse le duo d’artistes, et l’expression n’a rien de cliché: «Tout passe par le concret!»

Le réel en toute subjectivité

Faut-il être un·e as de l’écriture et du montage pour se lancer dans l’aventure? «Pas du tout! Il n’y a aucun prérequis», rassurent Fleur et Amélie. «Le plus technique, ce sera l’installation du logiciel Capcut sur votre smartphone, ce qui prendra 35 secondes», sourit Amélie. Pour le reste, place à vos envies, à vos intuitions: comme leur nom l’indique, «Les portraits sensibles» s’appuient avant tout sur la subjectivité de celle ou celui qui les porte. «Ferez-vous le portrait d’une personne? D’un objet? De votre poisson rouge?», s’amuse Amélie. «Le principe, c’est de partir de votre propre regard subjectif, pour lui donner un petit degré d’universalité», complète Fleur.

 

Le regard de biais

Très concrètement, choisissez un bic ou une plume «avec lesquels vous vous sentez bien», faites de la place sur votre smartphone, et en avant! Le premier jour de la formation, Fleur vous invitera à l’écriture. Le deuxième jour, Amélie explorera avec vous les possibilités du filmage. Et puis ce sera à votre tour de jouer, pour sublimer ces apports! «L’intérêt de la rencontre entre les deux médias, l’écrit et le filmé, c’est le jeu qu’ils permettent sur le réel», explique le duo. «Seul·e celle ou celui qui tient le bic ou la caméra connaît le degré de vérité de son récit. Un «portrait sensible» peut ne pas aborder le réel de façon frontale. Il peut prendre la forme d’un dialogue intérieur, de questions ou même se déployer dans le silence.»

La joyeuse sensibilité de la formation est elle-même – bien entendu – le reflet de celle des artistes qui l’ont rêvée. Fleur Sizaire et Amélie Kestermans se sont rencontrées il y a presque vingt ans, à Mons, à l’occasion d’un atelier slam: Fleur l’animait, Amélie l’a filmé. Aujourd’hui, elles cultivent notamment leurs goûts des mots et des images au Comptoir des Ressources Créatives, cette pépinière montoise où bossent et échangent une foule d’artistes. L’idée de la mémoire, du témoignage et de la transmission est au cœur de leur pratique: «Nous souhaitons que les participant·es repartent avec des exercices concrets, des «tips» qui leur permettent d’enclencher le travail dans n’importe quel contexte scolaire ou d’atelier avec des ados.»

Portrait en pied de la grand-mère d’Amélie. « Elle avait brodé le logo Nike sur sa chaussure! » Photo Amélie Kestermans.

Comme toutes les formations d’ITHAC, ces «Portraits sensibles» se termineront par un échange à propos des réussites et des défis rencontrés, mais aussi sur les prolongements possibles selon la réalité de chacun·e des participant·es. «On n’est pas tout seul!», résume Fleur. «Même dans l’écriture, c’est dans le partage et l’échange qu’on avance.»

La formation aura lieu les 5, 6 et 19 octobre 2024, de 10h à 17h, au Delta, à Namur, avec également un suivi individuel sur rendez-vous. Pour s’inscrire, c’est par ici!

Auteur·ice : Laurent Ancion

Passionné d’art sous toutes ses formes et sous toutes ses coutures, Laurent Ancion a trouvé dans le champ de l’écriture journalistique l’endroit rêvé pour chercher, questionner, rencontrer, réfléchir, analyser et raconter les arts de la scène. Après quinze ans consacrés à la critique théâtrale quotidienne au journal Le Soir, il mène aujourd’hui sa recherche sur un format plus long: le livre de réflexion, dont il cherche avant tout à privilégier la forme joyeuse plutôt que l’assommoir. Laurent est également professeur aux conservatoires de Mons et de Bruxelles, et poursuit en parallèle ses aventures musicales au piano (album « Tout au bord »). Il est chargé de communication et de projets auprès d’ITHAC.

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